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Fertilisants organiques : un appel à la vigilance

Des produits annonçant, entre autres, des taux d’azote élevés doivent inciter à s’interroger !

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L’arrivée sur le marché de fertilisants « organiques » annonçant des teneurs élevées en azote et une origine végétale sans transformation chimique ont conduit Afaïa, syndicat professionnel des fournisseurs de supports de culture, paillages, amendements et engrais organiques, à recommander en début d’été quelques points de vigilance­.

Afaïa rappelle que « les sources d’azote organique les plus riches proviennent de matières premières animales (corne broyée, sang des­séché, farine de plumes...), qui vont atteindre ou dépasser 15 % d’azote. L’origine “végétale” d’engrais organiques qui déclarent plus de 10 % d’azote doit donc être soigneusement tracée et les procédés d’obtention bien étudiés, afin de s’assurer de leur conformité avec ceux permis pour un usage en agriculture biologique ».

La crédibilité du bio en question

Par ailleurs, Afaïa tient à préciser que « l’azote des engrais organiques est majoritairement sous forme organique, c’est-à-dire qu’il est chimiquement lié à une chaîne carbonée plus ou moins complexe. Sauf pour quelques effluents d’élevage, la part d’azote ammoniacal des sources organiques est toujours très minoritaire. En particulier pour les sources végétales, celle-ci ne dépasse généralement pas 1 %. Ainsi, une teneur élevée en azote ammoniacal dans un engrais dit “organique” doit conduire à s’interroger sur un possible ajout d’azote de synthèse... ».

Enfin, le syndicat souligne qu’il « n’y a pas aujourd’hui de méthode d’analyse officielle pour caractériser formellement, a posteriori, le caractère “organique’’ des fertilisants. Ce sujet est au cœur de l’activité d’Afaïa, qui travaille à faire reconnaître officiellement certains procédés. Les méthodes isotopiques développées pour vérifier l’authenticité des produits agroalimentaires donnent des résultats très prometteurs… ». Soucieux de la crédibilité de la filière bio, qui n’autorise pas les fertilisants de synthèse, Afaïa préconise « la plus grande vigilance sur l’emploi d’engrais ne satis­fai­sant pas à ces points de vigilance ».

Pascal Fayolle

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